Description
Le cinéma est aujourd’hui ce que fut le roman au siècle dernier : un miroir où se reflètent à la fois notre civilisation et notre condition humaine. Il sera donc ici question de notre temps et de chacun d’entre nous : face à l’histoire, face à notre propre destin personnel. L’engagement de l’homme dans l’histoire, le passage de la révolte à la révolution, l’interrogation sur le non-sens ou le sens de l’existence, le silence ou la présence de Dieu, enfin la réalité inexorable de la mort sont les points de départ des méditations auxquelles nous invitent Bunuel ou Jancso, Bergman et Tarkowsky, Bresson, Resnais ou Visconti, Welles ou Kurosawa, Rocha et Wajda.
L’essai de Michel Estève propose une lecture attentive et approfondie de films très différents, mais réunis par une double singularité. Ils illustrent quelques-uns des principaux courants (idéologiques et esthétiques) du cinéma actuel. Il sont caractérisés par l’union indissociable de leur contenu et de leur forme, de leurs dimensions (psychologiques, métaphysiques, politiques) et de leurs structures esthétiques, qui les réfléchissent et sans lesquelles elles perdraient leur pouvoir de suggestion.