Description
La guerre de Sept Ans devait révéler le marquis de Castries comme un chef d’une exceptionnelle valeur : la prise par escalade de la forteresse de Rheinfels lui mérite à trente et un ans l’écharpe de lieutenant général, et il sera vainqueur à Clostercamp. Successeur de Sartine au ministère de la marine, en 1 80, Castries fait prévaloir l’idée que, dans la lutte contre l’Angleterre, une opération en Amérique vaut mieux que de tenter un débarquement par trop aléatoire dans les Iles Britanniques. Il fait nommer De Grasse au commandement de l’escadre dont l’intervention déterminera la victoire de Yorktown. Il impose Suffren. Par le Code maritime qui porte son nom il complète et améliore l’oeuvre de Colbert, tout en ajoutant une partie absolument originale d’où sortira l’Ecole Navale.
Exigeant pour lui-même, il l’est aussi pour les autres : mais c’est un homme de coeur et sa générosité est grande; c’est un homme de caractère et il ne fut jamais un courtisan. “Vous êtes une barre de fer que rien ne peut faire plier” lui écrit Choiseul. Pour la monarchie en émigration, il sera le plus lucide et le plus dévoué des compagnons d’infortune. “J’eusse peut-être évité mes malheurs, disait Louis XVI peu avant sa
mort, si dès le début j’avais écouté le maréchal de Castries.” C’est en grand historien que le duc de Castries, de l’Académie française, relate les combats du soldat, l’oeuvre de l’homme d’Etat, et dessine un portrait où la passion de servir s’allie, dans les gloires comme dans les intempéries, à l ‘irénisme de l’observateur né quand Louis XV était un jeune roi, et mort quand les regards se tournaient vers Bonaparte.
Format : 240 x 155 – pages