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Montalembert : Les Libertés sous le Second Empire

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Description

Si on a pu dire qu’il n’est de grand homme politique que celui qui s’identifie à une grande cause, on peut aisément affirmer que le Comte Charles de Montalembert fut l’un des plus grands hommes politiques de son époque, tant son engagement s’est identifié – durant près de quarante ans, de 1830 à 1870 – à la défense de l’une des plus belles causes, celle de la liberté, de toutes les libertés. Il n’est pas une liberté, dont il ne se soit pas fait le champion le plus impétueux, toujours téméraire, parfois imprudent, liberté religieuse, liberté d’enseigner, liberté politique.
Cet amour passionné de la liberté, va faire de lui un opposant sans concession à tout gouvernement, qu’il soit politique ou religieux, « d’un seul homme qui prétendrait agir pour tous, parler pour tous », aussi bien à Napoléon III, dont il ne cessera de dénoncer l’absolutisme et l’arbitraire, qu’aux Catholiques conservateurs menés par Veuillot, dont il dénoncera les méfaits d’une trop grande allégeance de l’Église au pouvoir et, lors de la préparation du Concile, il n’hésitera pas à se ranger parmi les plus virulents anti-infaillibilistes.
Dès 1830, avec Lammennais et le Père Lacordaire, et jusqu’à sa mort, il sera le chef de file, au sein de l’Église, de ces Catholiques libéraux qui entendaient se définir comme des « Catholiques qui veulent faire face aux nouveaux destins du monde, accepter l’avenir et tenter d’y maintenir – présent et vivant – l’Évangile ». Il se fera applaudir aux congrès de Malines. Ardent défenseur – sur le plan religieux – de la puissance temporelle du Pape et, dans le domaine politique, d’une vivifiante alliance à trois franco-anglo-autrichienne, il se dressera toutes griffes dehors contre la politique extérieure italienne et prussienne du Second Empire.
Dans le domaine de la politique intérieure, il se fera l’inlassable chantre du régime parlementaire. Dans le domaine de la liberté de l’enseignement, il sera l’initiateur de la loi du 15 mars 1850 sur l’enseignement libre dans l’enseignement supérieur. Sans son opiniâtreté, elle n’aurait sans doute pas vu le jour. Orateur percutant et intransigeant, il fut un journaliste et un polémiste hors pair.
Après avoir fait partie de la petite équipe de l’Avenir, il fit partie des Cinq du Correspondant, dont il fera le grand rival de l’Univers et à qui l’opposera une guerre de tous les instants. Montalembert mourra épuisé, vaincu par la maladie, le 13 mars 1870, il n’avait pas soixante ans, au terme d’un engagement politique commencé quarante ans auparavant, et qu’il avait voulu – dès les premiers instants – mettre au service du plus bel idéal qui soit, la défense de l’homme libre, Dieu et la liberté.

Format : 240 x 155 mm – 568 pages